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L'argent et les médias
14 avril 2011

Interview d'un correspondant de presse

 

Nous avons interviewé Monsieur C. B. 74 ans, correspondant de presse depuis 15 ans sur le canton d’Evron au Courrier de la Mayenne, 50 ans de photos reporters. Il a effectué beaucoup de voyages un peu partout dans le monde.

-          Pourquoi avez-vous choisi correspondant de presse ?

J’étais en retraite de bonne heure (environ 50 ans), j’ai voulu absolument m’imprégner de la vie locale, suivre vraiment la vie de la commune et du canton, particulièrement Evron. De part mes autres qualifications d’avant, j’ai voyagé énormément et à chaque fois que j’ai voyageai, au lieu d’aller dans les hôtels, j’allais chez les habitants pour m’imprégner de leurs coutumes, de la culture, du lieu, être en contact avec la population.

-          Qu’es ce qui vous attire dans votre métier ?

Je suis revenue dans mon pays après avoir beaucoup voyager pour m’imprégner d’une commune et vivre bien, ne pas être isolé tout seul. Ce métier de correspondant de presse me va très bien parce qu’on ne voit jamais la même chose, c’est très diversifié, on voit aussi des techniques nouvelles, que se soit dans le bâtiment, les écoles, quand je vais faire différents reportages, on suit vraiment les évolutions technologiques, culturelles.

-          Es-ce que correspondant de presse et journaliste c’est la même chose ?

Correspondant de presse c’est un petit peu en dessous de journaliste, ca dépend si le rédacteur en chef vous laisse libre. La différence entre un journaliste et un correspondant de presse c’est que le correspondant de presse n’est pas salarié du journal. On est pigiste c'est-à-dire qu’on vend le papier et la photo éventuellement. On a donc en charge nos propres déclarations, de sécurité sociale … vous faites un reportage pour le courrier de la Mayenne, vous pouvez aussi le vendre à d’autres journaux, c’est ce que je fais assez couramment. (Vous travaillez pour plusieurs journaux ?) Oui, mais avant tout, je travaille pour le courrier de la Mayenne. Et puis étant photographe aussi, j’ai de très grandes publications qui se font dans ce cadre la.

-          Comment avez-vous saisit l’occasion pour faire ce métier la ?

On m’a simplement recruté parce que j’avais fais une exposition très importante en Mayenne et le journaliste quand il a vu les photos que j’avais fais, il m’a recruté. (Ce n’est pas vous qui avait fait le premier pas ?) Non, mais j’étais plus ou moins connu de part mes photos reporters.

-          Pouvez-vous nous présenter le journal le Courrier de la Mayenne ?

Il a 3 volets : les premières pages sont plutôt dirigées sur le national, puis après vous avez les pages locales, là où des pages sont réservées à tous les cantons, tel que moi toutes les semaines, j’ai 4 pages à remplir, pour le canton d’Evron il y a pages. Il y a aussi un volet loisirs, un volet pour les petites annonces. Si j’ai une recommandation à faire, c’est qu’on est libre d’une part, pour moi c’est assez important. Et c’est très vivant.

-          Pouvez-vous nous définir les atouts et contraintes du journal ?

Atouts : il laisse des pages importantes à tous les cantons, pour les anciens il y a vraiment la vie des cantons locaux qui est retracée. Donc ca c’est important.

Inconvénients : il parait qu’une fois par semaine, c’est un peu juste, il est privé donc la liberté d’expression est restreinte. Pour moi c’est assez gênant. Il y a des choses que je voudrais faire passer et que je ne peux pas.

-          Es ce qu’il y a beaucoup de publicités dans votre journal ?

Oui, ce qui me permet d’avoir 5 ou 6 pages dans le journal parce que comme j’ai de la publicité dans mes pages, je peux demander la direction d’une page supplémentaire. La publicité prend de la place mais ca me permet d’avoir toujours autant de place dans le journal. Ca fait vivre le journal. (ca permet de faire vivre votre journal ?) Tout à fait.

-          Quel genre de publicités y a-t-il dans votre journal ?

Il y a de tout, alors ce qui est aussi intéressant, c’est qu’on peut faire des publireportages surtout concernant des personnes qui s’installent (auto entrepreneur…). Ca fait de la pub pour les gens qui démarrent mais surtout gratuite. C’est souvent bien vu. On arrive à équilibrer un peu, les publicités de Super U vont pouvoir prendre des encarts, très importants, mais on ne dédaigne pas les gens qui s’installent en leur faisant des publireportages, là forcément c’est gratuit. Par contre pour les grands magasins c’est payant s’ils veulent mettre de la publicité dans le journal.

-          Si vous possédiez votre propre journal, comment es- ce que vous l’organiserez ?

Pour moi ce qui est le plus important, c’est l’Homme, principalement. J’ai un peu horreur des grands papiers sur les conjonctures économiques ou techniques. J’aime beaucoup mieux parler de la vie courante des gens. J’aime et je veux être prêt du lecteur, le plus prêt possible du lecteur. (C’est votre but premier ?) Oui et pourquoi j’ai voyagé dans différents pays c’est pour aller voir l’autochtone.

-          Qu’es ce que vous pensez de l’argent dans un journal en général ? Es ce que ca influence ? es ce que c’est neutre ?

L’argent n’est pas neutre, surtout depuis 30 ans, plus on a d’argent, mieux on fait un journal… qui va attirer. Mais peut être pas être neutre, il va avoir des tendances politiques ou autres. Et c’est ca qui est un peu dommage. L’argent gâche tout. Moi ce que je recommande avant tout c’est le côté humain. Faire un reportage d’une personne connue ca va passer mais tout le monde est capable de faire cette article. Par contre, aller voir une personne dans la nature n’a rien d’exceptionnel à un moment donné mais par contre vous allez le rendre exceptionnel car sa vie aura été une multitude de petites choses mais qui sont quand même valorisantes, importantes.

-          Tout à l’heure vous nous avez dit que le Courier de la Mayenne était un peu influencé, vous pouvez nous en dire un peu plus ou pas ?

Je vous ai dis que j’étais un anarchiste libertaire donc ca veut dire Dieu, donc c’est quand même un journal catholique. Je ne peux pas en dire plus parce qu’après…

Tel que mettons pour Pâques, il y a des annonces que je ne peux pas mettre parce que c’est le jour de Pâques et qu’il y a des évènements qui vont ce passé ce jour là. Donc on m’a dit, ca ne passera pas. Mettons il y a une randonnée le jour de Pâques, c’est contraire un petit peu parce Pâques c’est une fête religieuse donc malheureusement, ca ne passera pas dans le journal.

(Quand c’est comme ca vous vendez l’article à quelqu’un d’autre ou pas ?) Bien sur. (Mais vous vous êtes quelqu’un d’indépendant quand même ?) Oui moi je suis totalement indépendant, j’ai des articles qui paraissent dans d’autres journaux. (Mais ca ne dérange pas Le Courrier de la Mayenne ?)  Forcément mais faut faire sa place, il faut se faire désirer. J’ai une certaine expérience, pourquoi, parce que j’ai toujours été libre.

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Commentaires
B
Etant correspondant de presse dans un journal Algérien " el djomhouria " la république en langue arabe, je comprend aisément votre papier et je m'y inscrit totalement dans votre optique ,étant professeur d'histoire et de géographie j'ai moi aussi découvert beaucoup de chose bonne des fois et pas mure beaucoup de fois surtout du coté administratif et des milieu douteux mais malheureusement le ciseau était toujours a porté de main du rédacteur en chef qui filtré tout mots gênants et malveillant AMICALEMENT
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